Les haïkus sont de petits poèmes d'origine japonaise. Ils sont très codifiés et peuvent retranscrire un instant saisi dans la nature.

Depuis un peu plus d'un siècle en Occident, ils prennent la forme d'un tercet (3 vers) de 5, 7 et 5 syllabes.

Je me souviens de ceux écris par les élèves de CM1 durant ma première année d'enseignement, la plupart étaient saisissants !

Les paysages isolés rencontrés sur la péninsule de Noto m'ont donné envie de m'y essayer à nouveau...


Pluie sur carrosserie

Le sommeil est introuvable

Écrire des haïkus


La brume blanche s'élève

Terre des potagers mouillée

Ainokura vide


Mousse verte pour tapis

Tandis qu'en haut sur les feuilles

Douce mélodie de la pluie


Demi-tour rapide

Pas glissants et incertains

Peur de cette forêt


Jardins en terrasse

Radis déjà grignotés

Au coeur de l'hiver


Vue entre les gouttes

Le soleil qui perce enfin

Les touristes arrivent


Ces tombes penchées

Que la mousse verte recouvre

Le cri du corbeau


Forêt de bambous

Bruissement d'aile et piaillement

Là-haut sur la cime


Silence religieux

Dans ce temple presque désert

Seul bruit de la pluie


Côte escarpée

Routes si fines et sinueuses

Vagues sur les rochers


Après un virage 

Un nouveau village côtier

Une baie isolée


J'aime ces grands arbres

Au feuillage perché si haut

Cèdres du Japon ?


Rocher chevelu

Rayons de soleil perçants

Début de journée


Ce bourg recherché

Au détour de la falaise

Le film fut tourné


Des flocons fondus

Semblent presque de la pluie

Quel mot en français ?


Sortie de tunnel

Flocons flottants dans l'air frais

Sommets aux cimes blanches