À Souzdal, il n'y a pas grand chose à faire. Alors on ne culpabilise pas vraiment de ne rien faire. Mon quotidien est assez simple, et ça fait du bien !


Je lis.

J'écoute des podcasts, sur le Transsibérien cette fois.

Je vous prépare un texte sur cette voie ferrée, la plus longue du monde (attention, c'était un spoil).

Je travaille mon russe, autant à l'aide d'une application récemment découverte que de mon livre de grammaire datant des cours à la fac.

Je bois du thé.

Je découvre la diversité des programmes de TV5 Monde et les clips musicaux russes.

Je parle avec mon petit hippopotame en bois, celui que j'ai eu dans un Kinder Surprise à Moscou.


Je sors, un peu plus tôt chaque jour.

Je me balade, un peu plus longtemps chaque jour.

Je découvre la petite ville de Souzdal, ses routes et ses chemins. Ses remparts tapissés d'herbe et les sinuosités de sa rivière Kamenka. J'apprécie le calme et le petit nombre de voitures que je croise.

Je découvre la neige russe, le gel russe et les températures négatives russes.

Je teste mon équipement et ma résistance au froid.

Je prends de jolies fleurs en photo.

Je vois des petites mamies aux fenêtres des maisons en bois coloré. Je n'ose pas encore leur faire signe, tout le monde n'est pas Antoine de Maximy.

Je rencontre des chiens errants, des chats, des chevaux, des poulettes et des biquettes.


Je mange dans des petites cantines le midi, là où l'on sert de la домашняя кухня (cuisine maison), pour l'équivalent de quelques euros seulement.

Je fais mes petites emplettes dans une supérette et suis toute fière d'ajouter du творог (sorte de fromage frais typique) dans ma soupe le soir et de me préparer de la каша (bouillie à base de céréales) pour le petit-déjeuner.


Je communique avec les proches en France. 

Je réfléchis à la suite du voyage, à d'autres voyages et à la suite tout court.


PS : Ce n'est évidemment pas vrai pour l'hippopotame en bois. Il n'y avait pas de Kinder Surprise, j'ai dû prendre une autre marque...